Ma petite entreprise a une particularité depuis 10 ans : j’établis toujours mon bilan comptable début juillet. On peut donc considérer que mon année se termine aux vacances d’été (un peu comme à l’école quoi).
C’est généralement l’occasion de faire un point sur les projets des 12 derniers mois. Qu’est-ce qui a fonctionné ? Que dois-je remettre en cause ? Quelles adaptations ont été nécessaires pour proposer de nouvelles choses ?
Une première conclusion s’impose : l’année a été riche en défis.
Si cette crise a mis en avant l’importance du digital, elle a aussi créé de l’incertitude et de l’inertie dans les projets. Nous autres prestataires, avons dû nous adapter à des visibilités réduites tout en proposant constamment de nouvelles solutions. Malgré cela, les projets ont toujours su trouver leur public.
C’est donc sur le thème du DÉFI que je vous propose de mettre en lumière 3 projets récents qui m’ont donné du fil à retordre, mais qui a force d’écoute, de solutions et d’adaptation ont su satisfaire les objectifs de mes partenaires et clients.
DÉFI N°1 : CONVAINCRE EN 15 SECONDES // LE PROJET « MÉTROENERGIES »
LE DÉFI : Pour une première collaboration avec Grenoble Alpes Métropole, l’enjeu était de taille : Présenter un nouveau service en ligne pour mesurer la consommation énergétique des ménages. Deux contraintes importantes m’ont été imposées : une diffusion 100% réseaux sociaux (et donc une limite d’attention du public très courte) et un budget réduit.
LA SOLUTION PROPOSÉE : Concentrer les messages pour élargir la diffusion. Plutôt que de créer un film descriptif trop long pour tout dire, nous avons adopté le concept: une situation = une solution. Coté budget, l’achat d’images a réduit les couts de production tout en assurant un rendu sous une semaine.
LE RÉSULTAT : 6 pastilles de 15 secondes, contenant une situation du quotidien dans laquelle tous les spectateurs peuvent s’identifier. Un twist rapide permet de remettre en cause une attitude tout en valorisant le service proposé par mes clients.
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DÉFI N°2 : PRÉSENTER SANS DÉCRIR // LE PROJET « ACCÉO »
LE DÉFI : Le Département de l’Isère souhaitait valoriser une nouvelle solution d’accueil des personnes sourdes et malentendantes dans ses services. Une volonté importante était imposée : ne pas présenter le service en question pour éviter de tomber des écueils institutionnels. Le caractère potentiellement « pathos » du sujet devait entrainer une vigilance supplémentaire pour éviter que le résultat soit considéré comme une « communication de sentiments ».
LA SOLUTION PROPOSÉE : Tourner définitivement le dos au film corporate en réalisant un vrai court métrage, avec des comédiens professionnels maitrisant la langue des signes. Cette solution permettait de mettre l’accent sur le public visé plutôt que sur le service proposé. On créé ainsi une accroche plus directe et un discours plus émotif. La solution du client permet de résoudre le scénario sans rentrer dans une logique de « vente ».
LE RÉSULTAT : Un film de 1 minute, monté comme un court métrage et proposant un concept différent d’un film institutionnel standard.
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DÉFI N°3 : ALLIER EXIGENCE TECHNIQUE ET SENS DU MESSAGE // LE PROJET « ESPÈCES REMARQUABLES »
LE DÉFI : Les Espaces Naturels Sensibles de l’Isère ont souhaité sensibiliser les usagers de la nature à la présence permanente d’espèces fragiles pas forcément connues. Pour cela, il fallait allier la réalisation d’images nature « spectaculaires » à un discours qui informe sans rentrer dans la culpabilisation.
LA SOLUTION PROPOSÉE : Plutôt que de créer un message « d’humains à humains » (souvent remis en cause lorsque les idéologies différent) nous avons choisi d’incarner les espèces qui s’adressent directement aux usagers de la nature. Ces dernières racontent leur quotidien et évoquent les enjeux de leur survie, sans pour autant donner des leçons grâce au format du journal intime.
LE RÉSULTAT : 4 épisodes de 1 minute 30, dont la diffusion permanente a été calée sur les saisons (La tortue Cistude au printemps – Le Papillon Apollon en été – Les Champignons en automne – Les animaux de la montagne en hiver).
Techniquement, les images devaient être à la hauteur du sujet : c’est l’un des projets les plus exigeants que j’ai eu à réaliser. Chaque plan a été pensé comme une photo. La minute trente que dure le film des champignons a, par exemple, nécessité 10 jours de tournage (pour faire les bons repérages, trouver les cadres colorés et attendre la meilleure lumière). Un projet éreintant mais qui donne l’occasion de mettre en œuvre ce qui me fait vibrer dans mon métier : vous ramener les meilleures images possibles.
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